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FAQ

  • Pourquoi la prise de comprimés d'iode est-elle moins appropriée pour les personnes de plus de 40 ans ?

    La prise de comprimés qui saturent votre thyroïde d'iode stable et non dangereux est souvent moins appropriée dans cette tranche d'âge pour deux raisons :

    • Le risque de cancer de la thyroïde dû à l'iode radioactif diminue avec l'âge.
    • Chez les personnes de plus de 40 ans, la fonction thyroïdienne est plus souvent déréglée, surtout dans les régions pauvres en iode comme la Belgique. Ce dérèglement augmente le risque d'effets secondaires indésirables lors de la prise de comprimés d'iode.

    Lorsque la fonction thyroïdienne est gravement perturbée, ce qui est plus fréquent avec le vieillissement, les inconvénients de la prise des comprimés (effets indésirables) peuvent l'emporter sur les avantages (éviter le cancer de la thyroïde). Par conséquent, informez-vous préventivement auprès votre médecin traitant ou votre spécialiste des avantages et des inconvénients de leur prise.

    Cette indication d’âge correspond aujourd’hui aux connaissances actuelles et aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Il a également été tenu compte de la recommandation officielle, très certainement simultanée, de mise à l’abri. Cette mesure est une protection efficace, quel que soit l’âge.

  • Que faire si mes comprimés d'iode sont décolorés ?

    Des taches jaunes ou jaune-brun sur les comprimés d'iode peuvent être la conséquence d’une oxydation lente de l'iodure de potassium en iode. Cela n'a aucune incidence sur le fonctionnement des comprimés d'iode. 

    Si vous conservez vos comprimés d'iode dans leur emballage d'origine et dans un endroit approprié (à température ambiante, à l'abri de l'humidité et de la lumière), ils se conserveront très longtemps. Tout comme le sel de table, l'iode contenu dans les comprimés ne se dégrade pratiquement pas. La quantité d'ingrédient actif est plus que suffisante pour obtenir l'effet désiré pendant de nombreuses années. 

    Attention : ne sortez les comprimés d'iode de leur emballage que suite à une recommandation des autorités.

  • Que faire si on est en présence d’adeptes d’une culture ou d’une religion qui interdit de prendre des comprimés d’iode stable ?

    Les personnes qui refusent pour des motifs religieux (ou autre) de prendre les comprimés ne peuvent y être obligées.  

    Elles supportent alors les conséquences éventuelles du non-respect de cette recommandation.

  • Si on respire de l'iode à la mer, doit-on encore prendre des comprimés d'iode stable?

    L’iode que l’on respire à la mer, ou l’iode contenu dans des aliments comme des poissons ou les mollusques offre une certaine protection, mais l’effet protecteur est insuffisant en cas d’accident nucléaire. La prise de comprimés d’iode stable reste donc nécessaire en cas d’accident nucléaire.

  • Quelles sont les interactions de l'iode stable avec l'alcool, le tabac, ...?

    L’iode est un produit légèrement irritant pour l’estomac. Le tabac et l’alcool ont le même effet. Voilà pourquoi on déconseille de prendre l’iode stable avec des boissons alcoolisées.

  • Si , ayant pris de l’iode stable, je tombe malade, (je vomis, j’ai une éruption sur la peau, ...), que dois-je faire? Idem si un enfant a avalé plusieurs comprimés?

    Les comprimés d’iode stable sont assez peu toxiques. L’ingestion de plusieurs comprimés d’iode stable – même par un enfant -n’entraînerait pas de grand danger.

    Les effets secondaires sont la plupart du temps sans gravité : ne faites rien, attendez que ça passe, et ne reprenez plus d’iode stable ! Si le problème persiste ou si l'état de la personne s'aggrave, contactez votre médecin.

    Si un enfant a avalé plusieurs comprimés, agissez comme pour n’importe quel médicament : consultez votre médecin traitant, votre pharmacien ou encore, appelez le centre anti-poison (070/245.245).

  • Dois-je éviter certains aliments si je prends de l’iode (par ex . : moules, crustacés, poisson, alcool, épices, ...)?

    Lisez attentivement la notice se trouvant dans la boîte de comprimés d’iode stable; vous y trouverez tous les conseils nécessaires.

    Ne prenez jamais de comprimés d’iode stable en dehors d’un accident nucléaire et d’une recommandation expresse des autorités.

    Il est toujours bon dans notre pays de manger des aliments riches en iode (poisson, crustacés, sel iodé, .. ) car notre alimentation est généralement trop pauvre en cet élément.

  • Je suis (mes enfants sont) allergique(s) à l’iode (la prise d’iode est contre-indiquée chez moi – mes enfants). Je suis malade au moment de l’accident et je ne sais rien avaler (fièvre, grippe, ..). Que dois-je faire?

    S’il devait malheureusement se produire un accident nucléaire, il faut savoir que :

    1. Le fait de se calfeutrer à l’intérieur élimine la plus grande partie du risque ; à noter qu’il peut être dangereux de partir (de sortir d’un bâtiment) si on est en plein nuage radioactif : suivez les instructions données par les autorités notamment via les médias.
    2. Seule une petite minorité des personnes contaminées à l’iode radioactif font des complications de santé. Le risque individuel est faible.

    Ne prenez aucun autre médicament pour, soit-disant, remplacer l’iode stable sauf sur conseil explicite de votre médecin.

  • Je souffre d'une maladie ( affection de la thyroïde ou toute autre affection ). Puis-je prendre des comprimés d’iode stable?

    Une liste des contre-indications à la prise de comprimés d’iode stable figure sur la notice qui se trouve dans la boîte de comprimés d’iode stable.

    Si vous avez le moindre doute, parlez-en à votre médecin. C’est la solution la plus sûre.

  • Lors de la prise de comprimés d'iode stable, quelles sont les réactions possibles avec d'autres médicaments? Je prends un médicament (pour une affection de la thyroïde, pour une autre maladie ou pour d'autres raisons, p.ex les médicaments contraceptifs)

    Les comprimés d’iode stable ont très peu d’interactions (qui ont un effet sur la santé) avec d’autres médicaments. 

    Une liste des contre-indications à la prise de comprimés d’iode stable figure sur la notice qui se trouve dans la boîte de comprimés d’iode stable. 

    En principe, la prise de comprimés d’iode stable est sans influence aucune sur la contraception par la pilule ou tout autre moyen.

    N’hésitez pas à demander dès aujourd’hui l’avis de votre médecin traitant ou de votre pharmacien en ce qui concerne les médicaments que vous prenez.

  • Si au moment d’un accident nucléaire, j’assiste à un match de football ou si je suis au cinéma, qui me remettra mes comprimés d’iode stable?

    Dans les 20km autour des sites nucléaires (10km pour l’IRE), toutes les collectivités ont été invitées à retirer au préalable des boîtes de comprimés d’iode stable.  

    Est considérée comme « collectivité », tout endroit où plusieurs personnes peuvent être présentes pendant une longue période, sans être un « ménage » ni une famille.

    En cas d’accident nucléaire, le responsable de la collectivité devra se charger de la distribution des comprimés d’iode stable aux personnes présentes si cela s’avère nécessaire.  

    Par ailleurs, un stock de comprimés d’iode stable est disponible au sein de chaque unité opérationnelle de la protection civile. Celles-ci pourraient également être amenées à distribuer les comprimés en cas d’incident nucléaire.

    Les comprimés peuvent uniquement être pris sur recommandation expresse de l’autorité.

  • Si un accident nucléaire survient dans un des pays limitrophes, puis-je prendre mes comprimés d’iode stable?

    Les comprimés d’iode stable ne peuvent être pris que si les autorités belges le recommandent expressément.  Cette observation vaut également en cas de situation d’urgence nucléaire dans un des pays limitrophes, entraînant des conséquences pour le territoire belge. 

    Le cas échéant, l’autorité suivra la situation d’accident de près et donnera, si nécessaire, les recommandations appropriées (notamment l’éventuelle prise de comprimés d’iode stable).

  • En cas d’accident nucléaire, il faut rentrer immédiatement et fermer portes et fenêtres pour éviter que des particules radioactives pénètrent dans l’habitation. Pourquoi faut-il dans ce cas encore prendre éventuellement des comprimés d’iode stable?

    La fermeture des portes et fenêtres permet de limiter la pénétration de particules radioactives dans l’habitation. 

    Cette action n'est pas efficace à 100% :  une quantité limitée de particules pénètrera toujours dans l’habitation, notamment via les systèmes de ventilation, les interstices, etc.  

    C’est pourquoi il peut être indiqué, même en cas de mise à l'abri, de prendre des comprimés d’iode stable pour protéger la glande thyroïde contre l’iode radioactif.  

    Attention toutefois : les comprimés d’iode stable doivent uniquement être pris lorsque les autorités le recommandent.

  • Comment déterminer la dose correcte à prendre et combien de temps dure une cure d’iode?

    Sur la boîte des comprimés d’iode stable et dans la notice accompagnant celle-ci, vous trouverez différents dessins précisant la quantité d’iode stable à ingérer en fonction des tranches d’âges.  

    Ces petits dessins schématiques vous permettront de déterminer rapidement la dose correcte à administrer à chaque membre de votre famille. Les doses varient pour les adultes, les enfants, les nourrissons, les femmes enceintes et les femmes qui allaitent. 

    Les autorités vous informerons notamment via les différents canaux (BE-Alert, radio et télévision) si vous devez absorber ou non vos comprimés d’iode stable. Il est possible que cette recommandation se limite à une zone bien précise ou à une catégorie de la population, comme les femmes enceintes et les jeunes enfants par exemple.

    Même en cas d’accident nucléaire majeure, il y a de fortes chances pour que vous ne deviez absorber qu’une seule fois la dose recommandée. Les comprimés d’iode stable ont un effet protecteur d’une durée de 24 heures au moins. Vous devrez bien sûr rester à l’intérieur, portes et fenêtres closes, et ne pas vous exposer inutilement aux particules radioactives. Ecoutez les informations et suivez les consignes données.

  • Comment dois-je prendre ces comprimés d’iode stable?

    N’avalez jamais les comprimés tout seuls. Faites-les dissoudre dans un grand verre d’eau tiède.

    Comme le goût n’est pas très agréable, vous pouvez aussi utiliser du lait ou du jus de fruit. 

    Les comprimés ne se dissolvent pas facilement. Cassez-les d’abord en petits morceaux, broyez-les entre deux cuillères à soupe et mélangez dans le verre.

    N’oubliez pas de vérifier la dose pour chaque personne de la famille sur la notice.

  • Y a-t-il des effets indésirables pour les enfants ou les personnes de moins de 40 ans?

    Oui mais ils sont très temporaires et inoffensifs (vomissements, mauvais goût,…).

    Dans des cas exceptionnels, l’absorption d’iode peut entraîner des réactions d'hypersensibilité telles que : rougeurs de la peau (rash), accumulation de liquide (œdème), douleurs cervicales, yeux qui coulent, symptômes de refroidissement, gonflement des glandes salivaires et fièvre. Les symptômes disparaissent sans aucun traitement lors de l’arrêt de la prise d’iode. En cas de doute, il est préférable de consulter son médecin. 

    Le faible risque de réactions d’hypersensibilité n’est pas un argument pour ne pas prendre les comprimés d’iode.

  • De combien de temps dispose la population pour prendre les comprimés (ou pour prendre d’autres actions de protection) ?

    Les comprimés d’iode ne fonctionnent que se vous les prenez au bon moment. Il est préférable de prendre les comprimés d’iode, après recommandation des autorités, juste avant ou aussi vite que possible après un rejet d’iode radioactif. Les recommandations des autorités tendent vers une efficience maximale. C’est pourquoi il est important de les suivre de la meilleure façon qu’il soit. 

    Il est possible que cette recommandation reste limitée à une zone bien définie ou à une partie de la population, par exemple les femmes enceintes et les jeunes enfants. 

    Les comprimés d’iode stable ne peuvent être pris que si les autorités belges le recommandent explicitement. Ceci s’applique également en cas de situation d’urgence nucléaire dans l’un de nos pays voisins avec des conséquences pour l’ensemble du territoire belge. 

  • Les comprimés d’iode stable sont-ils parfois déconseillés?

    Comme la plupart des médicaments, les comprimés d’iode stable ne conviennent pas à une petite minorité de personnes : celles qui sont allergiques à l’iode, qui souffrent d’une maladie cutanée rare ou qui ont ou ont déjà eu des problèmes de thyroïde. 

    La notice fournie avec les comprimés présente la liste complète des cas où l’usage des comprimés est déconseillé. 

    Si, d’après la notice, vous faites partie des personnes auxquelles les comprimés d’iode stable sont déconseillés, ou si vous avez le moindre doute, prenez contact avec votre médecin ou votre spécialiste. Il vous conseillera et vous dira si vous pouvez prendre les comprimés d’iode stable en cas de risque d’irradiation.

  • Si un client se trouve dans un magasin, un commerce, une station service, etc. pendant un accident nucléaire ou radiologique, va-t-il y trouver des comprimés d’iode stable à sa disposition?

    Toutes les collectivités et/ou les entreprises présentes dans les zones de planification d’urgence nucléaire ont été invitées à retirer gratuitement une quantité suffisante de comprimés d’iode stable pour faire face aux besoins de leur personnel et des clients présents dans leur établissement. 

    Il faut également savoir qu’il existe un stock central très important de comprimés d’iode stable et des stocks décentralisés dans les unités de la Protection civile permettant un réapprovisionnement sans problème. 

  • Je dois me mettre à l’abri, mais je n’ai pas de comprimés d’iode. Que faire ?

    Il faut savoir que, pratiquement pour la plupart des scénarios prévisibles d’accident, il se passe des heures entre les premiers signes de dysfonctionnement de la centrale et les premiers rejets de radioactivité. 

    Les autorités comptent mettre ce temps à profit pour lancer l’alerte, distribuer au besoin les stocks d’iode stable et, si nécessaire, inviter le public des zones situées sous le vent à aller chercher des comprimés en pharmacie.

    Cependant, si vous n’avez pas vos comprimés d’iode stable chez vous, et que les autorités recommandent expressément de se mettre à l’abri (pour éviter que vous ne soyez pris dans un éventuel nuage radioactif), vous devez absolument rester à l’intérieur d’un bâtiment. La mise à l’abri est en effet l’action la plus rapide et la plus efficace en cas d’incident nucléaire. 

    Ecoutez et suivez les recommandations de la population à ce propos.

  • Mon bébé peut-il prendre de l’iode stable? Comment le lui administrer? Que faire s’il refuse de boire l’iode stable? Puis-je continuer à donner le sein si mon enfant a reçu de l’iode stable?

    Oui, les bébés doivent être protégés contre l’iode radioactif. La recommandation éventuelle des autorités de prise de comprimés d’iode stable est d’autant plus importante à suivre pour les enfants en bas âges. 

    Pour ce qui est de la dose et des modalités pratiques, des instructions détaillées sont contenues dans la notice qui se trouve dans la boîte de comprimés d’iode stable. 

    Si le bébé refuse de boire le biberon de lait ou de jus de fruit dans lequel vous aurez dissout le quart (nourrison âgé d'un mois au maximum) ou le demi (bébé de plus d'un mois) comprimé d’iode stable, vous pouvez réessayer un peu plus tard. Si le refus persiste, ce qui est improbable, pas de panique, car:

    • le fait de se calfeutrer à l’intérieur élimine la plus grande partie du risque.
    • l’iode stable que vous prendrez vous même se retrouvera en partie dans votre  lait, ce qui assurera une certaine protection, qui pourrait même être suffisante.

    Il n’y a normalement pas lieu d’interrompre l’allaitement. Dans le cas des enfants de moins d’un mois, pour leur éviter de  recevoir une dose un peu trop forte en iode stable, une attittude prudente, préconisée par certains, serait d’user du tire-lait pendant 24 heures , de jeter ce lait, de donner pendant ces 24 heures un lait maternisé, puis de reprendre l’allaitement.

  • Quand dois-je prendre ces comprimés d’iode stable? Qui me dira de les prendre en cas d’accident nucléaire?

    Les comprimés d’iode stable doivent servir uniquement en cas d’accident nucléaire. Conservez-les donc soigneusement. Ne prenez jamais les comprimés de votre propre initiative, attendez que les autorités vous recommandent de le faire.

    Si un accident nucléaire se produit, ayez comme premier réflexe de rentrer ou rester à l’intérieur d'un bâtiment et de fermer les portes et fenêtres.

    Les autorités vous informerons notamment via les médias (radio et télévision) et/ou BE-Alert si vous devez absorber ou non vos comprimés d’iode stable. Il est possible que cette recommandation se limite à une zone bien précise ou à une catégorie de la population, comme les femmes enceintes et les jeunes enfants par exemple.

  • Est-on tout à fait protégé quand on a pris ses comprimés d'iode stable?

    Les comprimés d’iode ne protègent que contre l'exposition aux iodes radioactif de la glande thyroïde. Afin de vous protéger contre l'exposition aux autres substances radioactives et contre les rayonnements qu’elles émettent, rentrez ou restez à l’intérieur d'un bâtiment, portes et fenêtres fermées.

    Pris à temps, les comprimés d’iode stable ont un effet protecteur de la glande thyroïde de presque 100%.

    Cependant, le fait d’avoir pris des comprimés d’iode stable ne signifie pas que vous puissiez aller à l’extérieur dans le nuage radioactif. La meilleure protection reste la mise à l’abri.

  • Comment agissent les comprimés d’iode stable? A quoi servent-ils concrètement?

    Une accident nucléaire peut s’accompagner d’une émission d’iode radioactif. Cet iode aboutit dans le sang via les voies respiratoires ou l’absorption de nourriture. 

    Concrètement, c’est la glande thyroïde (située dans le cou) qui emmagasine l’iode radioactif. L’irradiation de cet organe augmente le risque de développer un cancer et d’autres affections de la thyroïde.

    La glande thyroïde ne fait pas de distinction entre l’iode radioactif et l’iode ordinaire. Donc, en la saturant à temps d’iode stable, vous l’empêcherez de stocker de l’iode radioactif.

    Les comprimés d’iode stable contiennent exclusivement de l’iode ordinaire et inoffensif. Ils vont en quelque sorte donner à votre glande thyroïde une surdose d’iode stable, empêchant ainsi l'absorption d’iode radioactif.

  • J’ai lu que les personnes de plus de 40 ans ne peuvent pas prendre de comprimés d’iode stable. Est- ce vrai?

    Il est vrai que le risque de maladies de la thyroïde provoquées par l’exposition à de l'iode radioactif diminue nettement avec l’âge. 
    Au contraire, le risque de complications (les effets secondaires) liées à la prise des comprimés d’iode stable augmente progressivement avec l’âge. 

    Pour les personnes âgées de plus de 40 ans, nous leur recommandons donc d’aller au préalable voir leur médecin généraliste afin de dépister les éventuelles contre-indications à la prise de comprimés d’iode stable.

  • J’ai encore des comprimés d’iode à la maison. Dois-je aller en chercher de nouveaux ?

    Si vous conservez vos comprimés d'iode dans leur emballage d'origine, leur validité est garantie très longtemps.. Comme le sel de table, l'iode des comprimés ne perd quasiment pas son effet. La quantité de composés actifs est plus que suffisante pour atteindre le but recherché pendant de nombreuses années.

    La date indiquée sur l'emballage des comprimés d'iode est la date de fabrication. Les comprimés d’iode se conservent au moins 10 ans.

    Vous disposez déjà à la maison de comprimés avec la date de fabrication oct 2010 - juin 2011 (dont les numéros de lot sont les suivants 0L078A - 0L079A - 0L080A - 0L081A - 0L082A - 0L083A - 0L084A - 0L085A - 0L086A - 0L087A - 0L148A - 0L149A - 0L150A - 0L151A) ?

    Ces comprimés sont toujours valides. La validité des comprimés d'iode produits en 2010 et 2011 est testée par Sciensano depuis plusieurs années. Au printemps 2023, Sciensano a procédé à une analyse approfondie de ces comprimés. Ces tests ont démontré que les comprimés sont encore valides jusqu'au 18 avril 2024 au minimum. Leur durée de conservation est testée une fois par an.

    Toutefois, par précaution, pour éviter une éventuelle diminution de l'efficacité, nous vous recommandons d'échanger gratuitement votre boîte datée de 2010, contre une une boîte produite en 2017 auprès de votre pharmacie. N'hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien.

    Bon à savoir: garder les comprimés dans leur emballage d'origine et dans un endroit approprié (à température ambiante, à l'abri de l'humidité et de la lumière) et connu de tous (hors de portée des enfants), par exemple dans votre armoire à pharmacie.

  • Comment faut-il conserver les comprimés d'iode stable?

    Les comprimés d'iode stable se conservent sans problème tant qu'on les garde dans leur emballage d'origine (blister). Cet emballage les protège de la lumière et de l'humidité. 

    Comme pour tous les médicaments, gardez -les cependant de préférence dans un endroit sombre et sec. Il faut surtout penser à les mettre à l'abri de la chaleur: conservés à une température ambiante, les comprimés emballés se conservent au moins 10 ans.

    Quand on les sort de leur blister, ils se détériorent vite. Les comprimés ne doivent donc être sortis de leur blister qu’en dernière minute, juste avant leur usage.

  • À qui sont destinés les comprimés d’iode stable ?

    Il est important de vous protéger contre l'iode radioactif:

    • Si vous habitez à proximité d'une installation nucléaire.
      Les habitants des communes situées dans une zone de 20 kilomètres autour d'une installation nucléaire (10 kilomètres autour de l'IRE Fleurus) doivent disposer de comprimés d’iode à la maison. 
    • Si vous avez moins de 18 ans.
      Plus on est jeune, plus il est important de se protéger contre la contamination. Sur tout le territoire de la Belgique, il est conseillé aux enfants et aux adolescents de moins de 18 ans, aux femmes enceintes et aux femmes qui allaitent d’aller chercher une boîte de comprimés d'iode.

    A partir de 40 ans, l'apport d'iode stable n'est pas systématiquement recommandé. Demandez à votre médecin les effets secondaires possibles de l'iode.

    Les comprimés d’iode ne protègent que contre l’iode radioactif, pas contre les autres substances radioactives. C’est pourquoi il est très important de vous mettre à l’abri rapidement. Suivez les recommandations des autorités. Même si vous n'avez pas de comprimés d'iode à la maison, il est préférable de se mettre à l’abri. 

  • Une collectivité située hors de la zone de planification d’urgence peut-elle recevoir des comprimés d’iode stable ?

    En dehors des zones de planification d’urgence, seules les collectivités comptant des enfants de moins de 18 ans pourront faire la demande de comprimés d’iode gratuits. 

    Des stocks de comprimés d’iode stable sont toutefois également constitués dans tout le pays.  Les comprimés d’iode stable provenant de ces stocks pourront si nécessaire, au moment d’un accident, être remis par les services de secours à la population. 

  • Combien de personnes faut-il déclarer sur le formulaire en ligne pour collectivités ? Faut-il tenir compte des visiteurs externes ?

    Oui, vous devez tenir compte d’un nombre global de personnes susceptibles d’être présentes dans votre collectivité. 

    Si votre collectivité est située dans une des zones de planification d’urgence nucléaire (10km autour de l’IRE, 20km autour de tous les autres sites nucléaires) ou si elle compte des enfants de moins de 18 ans (ceci vaut pour tout le territoire belge), vous avez droit à recevoir gratuitement des boîtes de comprimés d’iode stable pour l’ensemble de votre personnel ainsi qu’une réserve pour les visiteurs externes potentiels. Pour ces derniers, une estimation raisonnable mais réaliste doit être faite par vos soins.  

  • Dois-je payer pour les comprimés d'iode stable?

    Non, les comprimés d'iode sont gratuits. 

  • Quelle est la durée de validité des comprimés d’iode stable?

    Si vous conservez vos comprimés d’iode stable dans leur emballage d’origine, ils resteront valables et garderont leur efficacité très longtemps. Comme du sel de cuisine, l’iode des comprimés ne se dégrade quasiment pas et la quantité de matière active reste amplement suffisante pour atteindre l’effet désiré durant de nombreuses années.

    Sur les boîtes de comprimés d’iode, seule la date de production des comprimés d’iode stable est reprise. Ces derniers sont valables pendant au minimum 10 ans.

    Si vous avez toujours des comprimés d’iode à la maison avec la date de fabrication oct 2010 - juin 2011 (Lot: 0L084A - 0L085A - 0L086A - 0L087A - 0L148A - 0L149A - 0L150A - 0L151A)  vous n’avez donc pas besoin d’aller en chercher de nouveaux. Ces comprimés d'iode sont au moins valables jusqu'à la fin de 2020.

    Afin de vérifier la validité des comprimés d’iode, l'Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) effectue régulièrement des tests et garantit de la sorte l’efficacité des comprimés que la population a chez elle. 

    Un bon conseil : conservez vos comprimés dans leur emballage d’origine et dans un endroit adéquat (à température ambiante et à l’abri de l’humidité et de la lumière) où vous pourrez les retrouver rapidement, par exemple dans votre armoire à pharmacie.

  • Comment les autorités protègent la chaîne alimentaire?

    Le matériel radioactif peut se retrouver dans l'alimentation et l'eau potable et provoquer une contamination interne de l'homme.

    Pour éviter les contaminations internes, dans la plupart des scénarios d’accident les autorités prennent des actions de protection pour l’approvisionnement alimentaire (eau potable, légumes du jardin, agriculture et élevage), par exemple:

    • une restriction ou interdiction d'utiliser des cultures fraîches.
    • une interdiction d'eau potable ou d'eau de surface. L'utilisation d'eau de pluie pour arroser les cultures est aussi déconseillée.
    • une interdiction sur le lait de circuits non-commerciaux.
    • interdiction de pâturer pour le bétail. Mettre le bétail (laitier) en étable pour éviter la contamination lors de la consommation.
  • Si je consomme des produits ‘contaminés’, qu’est-ce que je risque exactement?

    Lorsque l’on consomme des produits contaminés, une partie plus ou moinsgrande de la radioactivité présente dans ces produits est absorbée par l’organisme et s’accumule dans les organes et les tissus. Ces éléments radioactifs sont par la suite progressivement éliminés de l’organisme par les voies naturelles, plus ou moins vite selon l’endroit où ils se sont accumulés, leur nature, les pratiques alimentaires et que l’on continue ou non à consommer ces produits contaminés.

    A l’intérieur de l’organisme, les éléments radioactifs se désintègrent et produisent des rayonnements ionisants qui irradient les tissus et peuvent y produire des dégâts dans les cellules. A terme, les dégâts mal réparés peuvent conduire au développement de cancers ou d’anomalies génétiques s’ils concernent les cellules du système reproducteur. La probabilité de développer un cancer ou de provoquer des anomalies génétiques est proportionnelle à la dose et, donc, à la concentration en éléments radioactifs présents dans l’organisme multipliée par la durée effective de séjour dans l’organisme.

    Il faut également rappeler que l’organisme humain est naturellement radioactif.

  • De quelles autorités dépendent les frontaliers belgo-hollandais ou franco-belges?

    Les autorités belges sont les seules habilitées à intervenir sur le territoire belge. Elles peuvent éventuellement solliciter l'aide des autorités françaises et/ou néerlandaises au travers de mécanismes d’assistance mutuelle 

    Les actions prises par les autorités belges sont d’application pour toute personne (citoyen belge ou étrangers, habitant ou non, séjournant ou étant de passage en Belgique) qui se trouve dans la zone concernée par les recommandations.

    Des conventions bilatérales formalisent les accords de coopération entre autorités belges et françaises/néerlandaises, tant au niveau des communes, des provinces et préfectures, qu'au niveau national.

  • Comment les autorités seront-elles informées en cas d'incident nucléaire?

    L’exploitant d’une installation nucléaire a pour obligation légale d’informer l’autorité de tout événement anormal survenant dans l’installation nucléaire.  

    S’il se produit un incident nucléaire accompagné d’un rejet de substances radioactives dans l’environnement et si l’exploitant n’a pas averti l’autorité, celle-ci pourrait notamment découvrir elle-même le rejet via le réseau Telerad.  

    Le réseau Telerad se compose de 250 stations de mesure de la radioactivité répartis sur l’ensemble du territoire, qui détectent tout accroissement anormal de la radioactivité ambiante et donnent le cas échéant automatiquement l’alerte.

    Outre le réseau Telerad, le programme de Surveillance radiologique du territoire organise, sur tout le territoire belge et plus particulièrement autour des sites nucléaires, le prélèvement régulier d’échantillons d’air, d’eau, de sol et de produits végétaux et animaux qui sont analysés en laboratoire afin de vérifier l’absence de taux anormaux de radioactivité dans notre environnement et notre alimentation. 
     

  • Qui a déterminé les zones de planification d'urgence nucléaire?

    Les zones de planification d'urgence (10km autour de l'IRE et 20km autour des autres sites nucléaires) ont été déterminées par des experts dans le cadre du Plan national d'urgence nucléaire et radiologique. Celles-ci ont été définies en tenant compte de l'expertise nationale et internationale en la matière. 

    Les calculs géographiques ont été effectués par un systeme de cartographie informatisé. 

  • Pourquoi le rayon d’une zone de planification d’urgence peut-il être différent en fonction des sites nucléaires ?

    Le rayon des zones de planification a été défini sur base d’une évaluation des risques d’exposition directe des populations lors d’un éventuel accident nucléaire ou radiologique. Cette évaluation prend en considération les probabilités et les conséquences des différents types d’accidents susceptibles d’affecter nos installations nucléaires compte tenu de leurs caractéristiques.

    Les risques liés à l’activité de l’Institut des Radioéléments à Fleurus (zone de planification de 10km) sont différents de ceux relatifs aux centrales nucléaires, telles que celles de Tihange ou de Doel et des sites nucléaires à Mol-Dessel (zone de planification de 20km).

    Par définition, les zones de planification ne couvrent pas tous les accidents possibles. Les zones de planification sont mises en place pour permettre une réaction rapide des autorités fédérales, provinciales et communales par rapport à un risque à court terme et l’implémentation des actions urgentes de mise à l’abri, de prise d’iode stable et d’évacuation.

    La zone d’intervention (ç-à-d la zone dans laquelle des mesures de protection s’appliqueront en cas de réel accident nucléaire) sera déterminée sur base d’une évaluation de la situation.

  • Qu’est-ce qu’une zone de planification d’urgence ?

    Une zone de planification d'urgence est définie pour chaque site nucléaire. A l’intérieur de cette zone, les services de secours, les communes, les Gouverneurs et le Centre de crise National se préparent pour protéger les habitants. Pour les sites de Doel, Tihange, Mol-Dessel, Borssele et Chooz la zone est fixée à 20 kilomètres autour de l'installation nucléaire. Pour l'installation de  Fleurus, la zone s'étend jusqu'à 10 kilomètres autour.

  • Existe-t-il en Belgique des plans d’urgence en cas d’incident/accident nucléaire ou radiologique ?

    Oui, en cas d’accident nucléaire, le Centre de Crise du gouvernement fédéral active le Plan national d’Urgence nucléaire et radiologique.

    Ce plan vise à assurer la coordination des actions de protection de la population et de l’environnement en cas d’incident/accident nucléaire ou radiologique.

    Pour cette situation d’urgence, la crise est gérée et coordonnée au niveau national par le Centre Gouvernemental de Coordination et de Crise (CGCCR), placé sous l’autorité du Ministre de l’Intérieur. La mise en oeuvre des actions décidées et les opérations des équipes d’intervention sont quant à elles placées sous la direction des Gouverneurs des Provinces avec la collaboration des Communes impliquées.

    En complément au plan national, les Provinces et les Communes établissent un plan particulier d’urgence et d’intervention pour les risques nucléaires liés aux installations situées sur ou à proximité de leur territoire.

  • Je n’ai pas le téléphone ni de GSM, comment vais-je recevoir des informations?

    Les autorités concernées, communes, provinces et le Centre de Crise utiliseront différents canaux d’information complémentaires : 

    • Des voitures avec haut-parleur de la police qui circulent dans la rue
    • Médias (radio et TV)
    • Réseaux sociaux
    • Site internet de référence
    • Numéro d’information

    Vous devriez recevoir les informations, même sans téléphone ou GSM. 

  • Comment la population est-elle alertée et informée en cas d'accident nucléaire?

    En cas d'urgence nucléaire, les recommandations urgentes seront communiquées à la population concernée par les autorités via différents canaux:

    • BE-Alert: inscrivez-vous pour être alerté en situation d'urgence
    • Médias (radio et TV)
    • Reseaux sociaux
    • Site internet de référence
    • Numéro d"information

    Pour éviter une surcharge du réseau téléphonique susceptible de compromettre la coordination des actions de secours, il est conseillé d’éviter au maximum de téléphoner (sauf si vous vous trouvez, par exemple, dans une situation d’urgence médicale).

  • En cas d’évacuation: faut-il abandonner les animaux domestiques ou le bétail?

    La protection des personnes est une priorité par rapport à l’évacuation des animaux.

    Toutefois, dans la mesure des possibilités, on pourra accepter que les animaux domestiques soient également emmenés par leur propriétaire lors d’une évacuation de la population. Les personnes qui utilisent leurs propres moyens de transport en cas d’évacuation pourront si elles le souhaitent et dans la mesure du possible emmener leurs animaux domestiques.  Pour ceux qui utiliseront les transports en commun, ce sera malheureusement en principe exclu.

    L’évacuation du bétail ne sera envisagée que si le bétail ne peut être mis à l’étable dans la zone sinistrée et si la zone à évacuer est suffisamment petite ou ne concerne qu’un faible nombre de têtes de bétail. Cette mesure ne sera envisagée que s’il il y a suffisamment de temps pour réaliser l’évacuation du bétail sans risque d’être contaminé soi-même.

    Tous les animaux évacués susceptibles d’être contaminés devront également être contrôlés et, éventuellement, subir une décontamination externe en sortie de zone.

  • Qui assure l’évacuation des personnes qui ne peuvent se déplacer par leurs propres moyens (personnes à mobilité réduite par ex.)?

     

    En cas d’évacuation, les personnes qui ne sont pas en mesure de quitter la zone à risque par leurs propres moyens seront aidées par les services de secours. 

    En cas d’évacuation, on vérifiera d'ailleurs toujours si toutes les personnes ont effectivement quitté leur domicile ou leur résidence pour se rendre dans un lieu sûr. 

    Il faut néanmoins savoir que, dans certains cas, il pourrait n’y avoir qu’une simple recommandationd’éloignement temporaire. 

    L’évacuation reste une action extrême. La mise à l’abri est la première recommandation utile en cas d’accident nucléaire.

  • Jusqu’à quelle distance des installations nucléaires des personnes peuvent-elles être évacuées?

    Le Plan d’Urgence Nucléaire et Radiologique pour le Territoire Belge a fixé comme zone de planification d’urgence pour l’évacuation : 

    • une zone de 10 km pour les centrales nucléaires de Doel, Tihange, Chooz (France) en Borssele (Nederland) 
    • et de 4 km, pour les installations nucléaires situées dans la région de Mol-Dessel (le Centre d’étude de l’énergie nucléaire, Belgoprocess et Belgonucléaire).

    Vu les activités industrielles sur le site de l’IRE (production de radioéléments) et le risque radiologique spécifique associé à ces activités, il est très improbable que l’exposition justifiant une évacuation de la population en dehors du site soit atteinte. Dès lors, aucune action d’évacuation de la population riveraine n’est prévue par le plan national d’urgence nucléaire.

    A l’intérieur des zones précitées, l’action d’évacuation est préparée pour pouvoir agir rapidement et efficacement en cas de situation réelle d’accident.

    Lors de situation réelle d’urgence, les zones de planification précitées seront adaptées sur base des évaluations des conséquences de l’accident.

  • Si en cas d’accident nucléaire, il y a suffisamment de temps (d’heures) pour prendre des actions efficaces, pourquoi ne pas évacuer immédiatement les personnes de la zone de danger au lieu de leur dire de se mettre à l’abri?

    En cas d'évacuation préalable à un rejet radioactif, il est essentiel de s'assurer que l'on dispose d'assez de temps pour mener à bien cette action afin d'éviter que des personnes ne se retrouvent bloquées dans des embouteillages durant le passage du nuage radioactif.  

    L’évacuation de la population ne sera envisagée, en cas d’accident nucléaire, que dans des situations extrêmes.  Il s’agit d’une action radicale qui requiert une utilisation importante de moyens en hommes et en matériel et qui demande beaucoup de temps. 

    L’action de protection qui se recommande en premier lieu pour la population est la mise à l'abri. Cette action est en outre la plus efficace parce qu’elle peut être exécutée rapidement et aisément.

  • Que devons-nous faire concrètement en cas d’ «évacuation» ?

    Uniquement sur recommandation des autorités, la population sera peut-être invitée à évacuer une zone à risque par ses propres moyens ou par des moyens de transport qui seront mis à leur disposition.

    Gardez votre calme. Vous quittez votre habitation si possible :

    • après avoir coupé l’eau, le gaz et l’électricité
    •  en veillant à fermer les portes à clé
    • en n’emmenant qu’un minimum d’effets personnels, vos papiers d’identité, les médicaments à prendre quotidiennement et quelques provisions (bouteilles d’eau, biscuits …)

    Placez un tissu rouge à la porte d’entrée de façon bien visible de la rue pour signaler aux services d’ordre et aux intervenants que le bâtiment a été évacué.

    Si vos enfants sont à l’école, ils y sont en sécurité sous la garde des enseignants. Sauf indications contraires des autorités, leur évacuation vers un lieu de rassemblement sera organisée par les autorités locales.

    Quittez alors la zone à risque vers le lieu de rassemblement qui aura été désigné par les autorités en empruntant les itinéraires recommandés et en respectant les consignes des forces de l’ordre.

    Dans le cas d’une évacuation après le passage éventuel d’un nuage radioactif, et surtout si la voiture était stationnée à l’extérieur :

    • évitez les contacts des vêtements et de la peau nue avec les surfaces extérieures (utilisez un chiffon ou un kleenex pour ouvrir les portières)
    • maintenez les vitres fermées
    • coupez la ventilation externe et
    • allumez la radio + TV

    L’évacuation reste une action extrême. La mise à l’abri est la première recommandation utile en cas d’accident nucléaire.

    L’évacuation ne sera jamais organisée durant le passage éventuel d’un nuage radioactif ou si le temps disponible avant un rejet probable ne permet pas une évacuation complète avant le passage du nuage. Dans ces cas, la mise à l’abri sera recommandée et une évacuation pourra par après être organisée si cela s’avère nécessaire.

  • Que faire si on demande de se mettre à l’abri et qu’il se présente une situation pour laquelle une assistance médicale est nécessaire (en cas de naissance, par exemple)?

    Si vous vous trouvez dans une situation pour laquelle une assistance médicale est nécessaire, avertissez le centre de secours 112, comme vous le feriez dans des circonstances normales.

    L’annonce de la mise à l'abri a, pour conséquence, que l’accès à la zone concernée par cette mise à l’abri est contrôlée par les services de police.  Cependant, sous certaines conditions et avec les actions de protection adéquates, les services de secours peuvent intervenir dans la zone de mise à l’abri et donc vous venir en aide.
     

  • En cas d'accident nucléaire, puis-je aller rechercher mes enfants à l’école ou à la crèche ?

    Non, il vous est fortement déconseillé de vous déplacer pour prendre vos enfants à l’école ou à la crèche.

    En effet, cette démarche pourrait engendrer un encombrement supplémentaire de la circulation routière et entraver l’intervention des services d’urgence. En plus, vous risqueriez de vous retrouver, éventuellement avec vos enfants, bloqués dans votre voiture qui ne vous offrira qu’un abri médiocre, bien moins efficace qu’un bâtiment. 

    En cas d’urgence, il vaut mieux laisser les enfants à l’école sous la surveillance des enseignants. Vous leur faites déjà confiance au quotidien en leur laissant toute la journée vos enfants. Continuez en les laissant s’occuper d’eux en cas d’incident.

    Les écoles, comme toute collectivité autour des sites nucléaires, doivent rédiger un plan interne d’urgence pour répondre à ces situations et sont invitées à disposer d’un stock de comprimés d’iode.

  • Pourquoi les piétons doivent-ils entrer dans un bâtiment alors que les automobilistes doivent s’éloigner de l’installation nucléaire? Cela signifie-t-il que si je me déplace à pied, je peux également monter dans ma voiture et partir?

    Non, si vous êtes à l’extérieur, il est recommandé, de rentrer au plus vite à l’intérieur d’un bâtiment et fermer portes et fenêtres. La protection à l’intérieur d’un bâtiment est plus importante que celle de l’habitacle d’une voiture.

    Lorsqu’on roule en voiture, il peut parfois être difficile d’atteindre un bâtiment. Parce qu’on ne peut pas directement garer son véhicule à un endroit sûr ou parce qu’on se trouve dans une région qui ne comprend pas beaucoup ou pas de bâtiments accessibles.

    Dans ce cas,  il peut être préférable de s’éloigner de l’installation nucléaire avec sa voiture, tout en arrêtant la ventilation du véhicule. Afin que l'éloignement s'effectue dans les meilleures conditions, il est recommandé aux conducteurs de rouler prudemment, sans précipitation, et en respectant scrupuleusement le code de la route. Il est préférable de perdre quelques minutes que de se retrouver bloqué dans un embouteillage provoqué par un accident de voiture.

  • Combien de temps peut-on me demander de rester confiné?

    La mise à l'abri reste en principe limitée à une période de 24 heures. 

    Ne fût-ce que pour des raisons psychologiques, il est recommandé de ne pas prolonger la durée de cette action. 

    La mise à l’abri reste la meilleure protection en cas d’incident nucléaire. Cependant, en cas de rejet de substances radioactives pendant une longue période, la concentration de substances radioactives dans l’habitation devient aussi importante qu’à l’air libre, même en fermant toutes les portes et fenêtres. Les particules radioactives pénétreront progressivement dans la maison, notamment par les interstices et les orifices de ventilation. C’est pour cela que la période envisagée a priori de mise à l’abri ne devrait pas dépasser 24h. 

    Si, en fonction de l’évaluation faite par les experts de la situation au moment-même, il s’avèrerait qu’une mise à l’abri plus longue devrait avoir lieu ou que le rejet de substances radioatives serait très important, une évacuation préventive de certaines zones potentiellement concernées pourrait dès lors être recommandée au lieu d’une mise à l’abri. 

    En tout état de cause, suivez le cas échéant les recommandations des autorités diffusées notamment via les médias.

  • Que veut dire concrètement «se mettre à l’abri», que devons-nous faire ?

    Si les autorités vous recommandent de vous «mettre à l’abri», il vous est en fait demandé de rentrer ou de rester à l’intérieur d’un bâtiment fermé (dans votre domicile ou dans tout autre bâtiment). 

    Concrètement :

    • Limitez l’entrée d’air extérieur contaminé en fermant portes et fenêtres.
    • Limitez les prises d’air extérieur (fenêtres cassées, cheminées de feu ouvert, évacuation des hottes de cuisine …), en coupant la ventilation et en calfeutrant le bas des portes avec des loques humides.
    • Veillez toutefois à garantir un minimum de renouvellement de l’air afin de ne pas devenir indisposé.
    • Veillez à vous placer dans une pièce centrale au rez-de-chaussée du bâtiment et vous éloigner des fenêtres qui fournissent un écran moins efficace qu’un mur.

    Si vous vous mettez à l’abri après avoir séjourné à l’extérieur durant le passage du nuage, rentrez par une pièce inoccupée, enlevez-y vos vêtements, prenez une douche et mettez d’autres vêtements avant de rejoindre les autres personnes déjà à l’abri.

    La mise à l’abri constitue une action simple, rapide et efficace à mettre en oeuvre pour votre propre protection.

  • Quelles sont les centrales nucléaires étrangères qui se trouvent à proximité des frontières de notre pays?

    • La centrale nucléaire de Chooz (France) se trouve à moins de 5 km du territoire de la province de Namur. 
    • La centrale nucléaire de Borssele (Pays-Bas) se trouve à environ 15 km du territoire de la province de Flandre orientale. 

    Ces centrales sont intégrées dans le plan d’urgence nucléaire

    Deux autres centrales en Frans se situent dans un périmètre proche de la frontière belgique : 

    • La centrale nucléaire de Gravelines (France) se trouve à environ 30 km du territoire de la province de Flandre occidentale.
    • La centrale nucléaire de Cattenom (France) se trouve à environ 35 km du territoire de la province de Luxembourg.

    Pour cette raison, le territoire belge se trouve en dehors de leurs zones respectives de planification d’urgence.

  • Où sont situées les installations nucléaires en Belgique?

    En Belgique, il y a 2 centrales nucléaires: 

    • une à Tihange (prov. de Liège) 
    • et une à Doel (prov. de Flandre orientale). 

    Outre les centrales nucléaires, il existe également en Belgique un certain nombre d’installations nucléaires pour lesquelles, en cas d’accident, une intervention de l’autorité peut être nécessaire sur la base des actions élaborées dans les plans d’urgence nucléaire, à savoir: 

    • Le Centre d’étude de l’énergie nucléaire à Mol (prov. d’Anvers); 
    • Belgoprocess à Dessel (prov. d’Anvers);
    • L’Institut des Radio-éléments à Fleurus (prov. de Hainaut).
  • Comment savoir à combien de kilomètres on se trouve d’un site nucléaire ?

    Vous trouverez sur ce site web une carte interactive vous permettant aisément et immédiatement de savoir si oui ou non vous vous situez dans une zone de planification d’urgence nucléaire.

    Habitez-vous dans une zone de planification d'urgence? 

  • Pourquoi une campagne d’information sur les risques nucléaires est-elle organisée ? Y a-t-il un danger?

    La campagne d’information a pour objectifs d’informer la population sur le risque nucléaire en Belgique et les bons réflexes à adopter en cas d’urgence. Le moment choisi correspond à la sortie du nouveau plan d’urgence nucléaire et la prédistribution des comprimés d’iode en Belgique. Il n’y a pas lieu de parler de risque accru.  

    En organisant cette campagne, le Centre de Crise souhaite également se conformer à la Directive européenne qui précise que les Etats membres doivent veiller à ce que la population susceptible d’être affectée en cas d’urgence radiologiquee, soit informée des actions qui lui seront applicables, ainsi que du comportement à avoir en cas de danger d’exposition aux rayonnements ionisants.

  • Quels sont les risques pour la santé en cas d’accident nucléaire ?

    Les risques d'un accident nucléaire sont principalement des risques à long terme (comme par exemple un risque accru de développer un cancer).

  • Que se passe-t-il en cas d'accident nucléaire ? Quelle est la probabilité que cela se produise en Belgique ?

    Toutes les installations nucléaires en Belgique disposent de systèmes de sécurité renforcés, répondent à des critères stricts édictés au niveau national et international et font l’objet de contrôles soutenus. Un accident nucléaire ne peut toutefois jamais être tout à fait exclu.

    Ce risque est très faible mais pas inexistant.

    Si malgré toutes les mesures de sécurité et de protection mises en place, un accident venait à se produire dans une installation nucléaire, plusieurs procédures et plans d'urgence seraient mis à exécution. Ceux-ci ont pour but de limiter le plus possible les conséquences de l'incident. 

    Un rejet radioactif pourrait, exceptionnellement, avoir lieu dans l'air, l'eau ou en surface. En fonction de la gravité, les autorités pourraient vous conseiller de vous mettre à l’abri, de prendre des comprimés d’iode ou d’évacuer. Suivez les recommandations des autorités.

  • Comment mesure-t-on la radioactivité ? Comment fonctionne le réseau Télérad ? Est-ce qu'on peut obtenir des informations concernant les résultats de mesure sur l'Internet?

    Le réseau Télérad est composé de 250 stations de mesure, qui contrôlent la radioactivité dans l’air et dans l’eau des rivières. Elles sont réparties sur le territoire belge, mais avec une plus haute densité autour des installations nucléaires. Lorsque ces stations de mesure remarquent une anomalie, elles envoient immédiatement une alerte aux experts de l'AFCN.

    Les valeurs horaires des mesures effectuées par le réseau sont à la disposition du public, sur le site Internet de l'AFCN à l'adresse suivante: http://telerad.fgov.be.

  • Comment voit-on un nuage radioactif ? Cela se sent-il?

    La radioactivité est inodore, incolore et insipide. On ne peut la détecter ou la mesurer qu'à l'aide d'appareils spécifiquement conçus pour cet usage comme le réseau Telerad.

    La lecture de ces appareils et l'interprétation des données récoltées doivent cependant se faire par des spécialistes.

    Si une forte dose de radioactivité est détectée dans l’air, les autorités vous conseilleront de rester à l’intérieur. La mise à l’abri (rester ou rentrer à l’intérieur) est la meilleure protection face aux substances radioactives inodores, incolores et insipides.

     

  • La radioactivité est-elle dangereuse? Quels risques vais-je courir en cas d’exposition à la radioactivité ?

    Notre corps est soumis quotidiennement à un rayonnement « radioactif » invisible diffusé par la terre et l’univers. Ce rayonnement est naturel, il est généralement inoffensif car la dose est très faible. 

    Une exposition à une dose importante de rayonnement, sans surveillance médicale, peut être nocive pour les cellules de l’organisme et donner lieu à de multiples affections, dont différents types de cancer. 

    En cas d’accident nucléaire, les risques pour la population sont essentiellement des risques à long terme (cancers et effets génétiques) dont la probabilité, mais non la gravité, augmente en fonction de la dose d’exposition aux rayonnements.  

    Lorsqu’un accident grave dans une installation nucléaire provoque un nuage radioactif, il peut y avoir un risque de contamination ou d’irradiation :  

    • En cas de contamination, des particules radioactives entrent directement en contact avec la peau ou les vêtements (contamination externe) à ou sont inhalées ou avalées (contamination interne)
    • En cas d’irradiation, il n’y a pas de contact direct avec les substances radioactives, la source émettant des rayonnements ionisants est à l’extérieur de l’organisme. C’est le cas par exemple lors d’une radiographie, où vous êtes exposés à une dose de rayonnement limitée.

    La mise à l’abri est la meilleure protection contre la contamination ou l’irradiation.